Certaines entreprises n’ont pas attendu beOtop pour mettre à disposition des véritables espaces de déconnexion afin de répondre à un besoin réel des collaborateurs. Parfois avec des sommes non négligeables dépensées pour un résultat décevant car les espaces sont désertés ou utilisés à d’autres fins.

Quand les entreprises ou agenceurs de bureau assument de proposer des « salles de siestes », ils pensent qu’il n’y a rien de plus simple. Lumière tamisée, coussins souples ou à microbilles ?? ou encore matelas, lits, hamacs, voir quelques sièges de designers avec une esthétique aussi beaux qu’inconfortables.

Vous allez comprendre pourquoi ça ne s’improvise pas. Et se faire, je vous propose de jouer avec moi au jeu des 7 erreurs.

Voici une sélection de photos, en guise de bêtisier, très loin d’être exhaustif.

ERREUR N°1 – La dénomination du lieu

En résumé de mon dernier article (https://beotop.fr/salle-de-relaxation/), la base pour faire adhérer et faire comprendre immédiatement l’intérêt de l’espace que vous mettez en place est de le nommer en pensant bénéfices (pour l’entreprise comme pour le collaborateur).

Mettez-vous à la place du collaborateur. Quelle image vais-je avoir en entrant dans cet espace ?

Salle de détente, salle de pause : c’est LE vrai fourre tout. La plupart des espaces mêlent baby foot, fauteuil de massage ou un cocon de sieste à côté des ceux qui discutent en buvant leur café … ��.

Essayez de faire une micro-sieste pendant une partie de jeu vidéo ou flipper et on en reparle. Ces termes de Pause ou de détente doivent donc être réservés à des lieux de convivialité dans lesquels l’échange est de mise.

Ne mélangeons pas tout, c’est contre productif pour tout le monde.

Espace de repos, salle de sieste, Relax room, Espace Zen ? déjà mieux me direz-vous. Ces termes inspirent le silence, l’apaisement, je comprends que je ne viens ni avec mon téléphone, ni avec mon ordinateur. Je ne suis pas là pour une pause-café et rigoler, je suis là pour me reposer, pour récupérer mon énergie et revenir plus performant.

Toutefois, une petite voix me fait sous-entendre que « j’ai besoin de me reposer, je ne suis pas en forme, je suis en état de faiblesse ». Le tabou est encore présent, indéniablement, du côté de la direction comme du collaborateur. Alors prenons-le en compte et contournons les freins pour permettre au 30% des salariés qui piquent du nez dans leur voiture ou aux toilettes après le déjeuner de récupérer dans les meilleures conditions.

Espace beOtop, « Espace ré-énergie » (chez L’Oréal), Espace Stop&Go, Energy Room, Recup’Space… ça respire un peu plus le peps, non ? Je sais ce que je viens chercher : LE BENEFICE ! Je sais pourquoi j’y vais : être O top pour le reste de la journée, ou autrement dit recharger mes batteries pour retrouver mon énergie Duracell. Prendre du recul pour repartir avec 100% de mes capacités et de ma concentration. J’ai tout compris, je sais gérer ma vitalité. Je maîtrise ma gestion du temps, rythmer ma journée m’apporte focus et énergie. Non seulement je suis fier de cet espace mais je prêche la bonne parole pour partager mes bests pratices.

« la sieste après la pause déj ? on ne vous paye pas pour dormir. Une power nap à la rigueur, c’est tendance, et on s’y remet, plein d’énergie » (extrait de « La visio m’a tuer » d’Alexandre Des Isnards Ed. Allary). Alors surfez sur la tendance si c’est comme ça qu’il faut le prendre. Vous répondrez à un réel besoin de vos contemporains.

Erreur N°2 – Agencement de la salle de repos

Regardez ce plan. Toutes les erreurs y sont. Qui peut m’expliquez où je me repose ? Entre 2 et 10 m de 5 babyfoot ?!!, derrière une cloison qui vous sépare des consoles de jeux vidéo ? Ou juste en écoutant la réunion informelle de vos collègues à côté.

L’agencement d’une salle de repos ne se fait pas au hasard. Il doit répondre à une véritable réflexion sur l’optimisation de l’environnement et l’expérience utilisateur. On ne peut pas agencer un espace pour jouer, échanger, boire ET/OU récupérer. Il est primordial de créer une zone dédiée, calme et intime, sans éléments de distraction ou de conflit d’usage.

Il faut choisir entre café-barre chocolatée, babyfoot, espace lounge…. J’ai de quoi me défouler, m’offrir un pic de sucre qui me mettra KO dans 2 h, je peux battre mon record sur le simulateur de vol.

En revanche, il faut que l’on m’explique comment je vais recharger mes batteries ??

Comment apprécier son massage à côté d’un espace pour boire son café ? (sans parler de l’intimité).

Le sujet de l’appellation de l’espace cache en fait une véritable réflexion sur l’objectif de cet espace. Il faut que l’aménagement reflète ce que l’on veut que les collaborateurs ressentent en entrant : bien-être, relaxation, déconnexion.

Allez, on y croit. Vous avez opté pour un espace dédié à la détente dans le sens récupération !

Alors 2eme étape car ce n’est pas fini. L’organisation de l’espace doit être pensée pour maximiser l’efficacité : si l’on veut favoriser la récupération physique et mentale, chaque élément doit être réfléchi, du mobilier aux accessoires, car, là dites moi, comment pensez-vous que les collaborateurs vont se comporter ?

Je choisis le hamac pour fermer les yeux quelques minutes … et hop  je me retrouve dans l’axe du regard de deux collègues qui discutent sur le canapé en face de moi.

C’est un paradoxe total : on ne peut pas se reposer efficacement dans un espace où la configuration va à l’encontre du principe même de la relaxation.

Je suis très frustrée en écrivant cet article. Impossible de retrouver une pépite qui m’avait laissée bouche bée. Une photo fantastique d’un espace de repos dans une très belle entreprise située à Neuilly/Seine, postée avec fierté sur LinkedIn.

L’histoire commence bien, je lance le petit film, une porte avec une pancarte « salle de repos » s’ouvre et là, bingo, première erreur, on tombe face au lit, dans l’axe parfait de la personne couchée. La caméra se tourne sur la gauche … face au lit … un canapé ….. pour 2 personnes …. pour visiter le malade ??!!

ERREUR N°3- Intimité sonore et visuelle

J’aurai pu le mettre en Erreur N.1 tellement la quasi-totalité des photos reflètent ce manque. Comment récupérer lorsque j’ai 4 personnes qui discutent derrière mon paravent (quand il y en a un). 

Les besoins sont clairs, si je veux me détendre et récupérer, j’ai besoin d’être à l’abri des regards. Est-ce que vous avez envie de fermer les yeux dans l’un de ces espaces ?

Sur certains, il y a une certaine volonté. Des paravents mais tout le monde passe devant vous. Ce qui manque, c’est la discrétion et la protection visuelle  : il suffirait juste de disposer de telle façon que le nouvel arrivant devine que le siège est pris sans pour autant pouvoir reconnaître qui est dans le siège.

Vivez l’espace que vous installez, utilisez le tout simplement, il faut souvent de peu pour avoir toutes les conditions réunies à une pause EFFICACE.

ERREUR N°4 – ERGONOMIE

Cette photo est valable pour les erreurs 3 & 4 :

– Paravents acoustiques OK mais mal positionnés
– La place du fond est libre, je peux faire coucou à tous mes collègues. car même si nous
partageons les mêmes valeurs, quid du dérangement ?
– Espace présenté comme un espace de sieste mais en face de baies vitrées
– Et le clou : vous êtes-vous déjà assoupi dans un coussin en micro-bille ? avez-vous déjà essayé de vous relever ?

Sans rire, vous avez déjà fait une sieste dans un coussin carré, rond ou rectangle, qu’importe mais en microbille ? Franchement je vous le déconseille. 2/3 des salariés ont eu, ont ou auront une lombalgie (étude Humanis, 2022).

Personnellement, c’est ma hernie discale qui a été à l’origine du concept beOtop. 

Si vous avez la chance de n’avoir pas de problème de dos, n’allez pas vous en déclencher un en allant faire une sieste, ce serait ballot. Car là je vous le dis direct : rien que de voir la photo, les vertèbres se tassent, mon bas du dos s’ankylose et mes épaules n’ont d’autre choix que de rester sur le qui-vive.

Tout cela pour dire qu’il est si facile de rendre ces espaces contre-productifs.

Chez beOtop, notre colonne vertébrale est … notre colonne vertébrale.

Notre mantra : pas de lâcher prise sans une position parfaite du corps.

La fameuse position 127° commence enfin à prendre du terrain mais elle est déjà galvaudée.

Non, il ne suffit pas d’un siège en forme de vague pour vous faire du bien. Mais cela fera l’objet d’un autre article ! 😉

ERREUR N°5 – Solutions mises à disposition

J’ai visité un très bel « espace de repos » dans le service logistique d’une belle maison de Luxe. Mon interlocutrice n’explique qu’elle retrouve régulièrement des personnes par terre. 

Si je rentre dans un « espace de repos » j’ai le droit de me reposer. En revanche, si les (magnifiques) sièges ne me permettent même pas de poser la tête, je suis dans une salle d’attente et non un espace détente. En effet, l’objectif d’un espace de repos doit être de répondre à un véritable besoin de récupération physique et mentale. 

L’employeur m’a donné l’autorisation, donc je m’autorise à occuper cet espace pour le but annoncé : me ressourcer.

N’oubliez pas, on n’est pas obligé de dormir pour récupérer et des techniques faciles d’accès, tout en étant aussi rapides qu’efficaces dans le temps existent. C’est le métro d’avance de beOtop !

Nous incitons nos clients à varier les plaisirs. Proposer des solutions différentes. Respiration, Lumière, Massage, les technologies s’avèrent souvent moins chères qu’un siège design pour un effet décuplé.

ERREUR N°6 – Eclairage / Décoration 

Attention aux parfums et à la musique ou encore à la fontaine d’eau. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas et le bruit de l’eau ou la musique choisie peut énerver. 

La tranquillité de l’espace doit être préservée, sans surcharger les sens. Chaque élément doit avoir une fonction bien précise et ne pas devenir un élément perturbateur dans un environnement censé favoriser la récupération.

Attention aux espaces typés, très déco qui traduisent que les budgets ont été mis dans les contenants et non le contenu. Me donner la possibilité de boire mon café sur un canapé à 15 K€ alors que je gagne le SMIG ne va pas m’apporter de réconfort ou répondre à mes besoins.

Eclairage : Pas évident dans les bureaux d’éviter la lumière des plafonniers. Souvent contrôlé par des systèmes globaux sur les bâtiments, c’est un des chevaux de bataille de beOtop. A choisir, optez pour trop de pénombre plutôt que trop de lumière.

Végétalisation : bien que les plantes naturelles n’ont pas leur pareille (cela fera l’objet d’un autre article) pour reposer les yeux, il n’en reste pas moins vrai qu’il est facile de leurrer notre cerveau. Donc stabilisées ou artificielles, les plantes peuvent faire le job.

Enfin, penser en premier lieu à l’intimité. Quelques panneaux acoustiques peuvent suffire si ils vont bien agencés, idéalement offrir des cabines changent réellement la donne. 

ERREUR N°7 – Hygiène

Vous avez envie de vous affaler sur des tissus encore chauds du corps précédemment installé ?

Je ne vois dans aucune salle de mise à disposition de virucide et de têtières jetables. Une salle de ressourcement c’est comme une salle de gym, l’hygiène est de mise.

De plus, l’irrespect est malheureusement de mise dans notre pays. L’utiliser comme une excuse pour ne rien faire en est un autre.

Guide de bonne conduite, mise à disposition de têtières, de protèges-casques et de sprays virucide (existent même pour les textiles), sans oublier d’intégrer l’espace dans le parcours du personnel de nettoyage. Oui comme le mobilier de bureau, un fauteuil massant ou un cocon de sieste a besoin d’un nettoyage de temps à temps.

Désigner un référent qui va passer 2 fois par jour n’est pas un luxe pour remettre les plaids dans les corbeilles, ramasser les tasses de café, ouvrir les rideaux pour montrer que la cabine est disponible, etc.

En repensant à ma visite de sublimes bureaux à Nanterre, j’ai envie d’ajouter une 8EME ERREUR qui est l’accessibilité.

J’ai la chance d’avoir une visite guidée. Je suis estomaquée par le style du lieu.

Végétalisation, espaces aussi design que bien pensés, c’est juste magnifique. J’ai (presque) envie de redevenir salariée. Et en plus, ils ont pensé à tout : ils ont une salle de repos. Je peux la voir ? ben non, me répond-on, il faut demander les clefs à je ne sais plus qui car il faut une condition pour utiliser l’espace : soit on ne se sent pas bien, soit on a besoin d’allaiter …… Fin de l’histoire.

beOtop a offert un espace pour soutenir le personnel d’un hôpital pendant la durée du confinement. La direction me reçoit et remercie celle qui m’a introduite pour fixer avec elle les heures d’ouverture selon ses disponibilités ?! je ne comprends pas, j’explique au directeur que mes espaces fonctionnent en libre-service. si nous avons un vol, je vais devoir vous dédommager et je n’ai « aucune confiance en eux », l’espace ne restera pas ouvert sans surveillance. Fin de l’histoire.

Vous apportez du service, vous répondez à un besoin. Quel message envoyez-vous si l’espace n’est ouvert qu’à l’heure du déjeuner ?

Nous n’avons pas de velléités de croire que nos espaces beOtop règleront les problèmes de gouvernance.

En revanche, ce dont nous sommes surs c’est que nous répondons à un besoin et que les clients que nous ont écoutés n’ont qu’un problème à gérer : celui de trouver d’autres espaces pour répondre à la fréquentation de nos espaces.

Les questions clés de l’article

  • Pourquoi est-il important de bien nommer une salle de repos en entreprise ?

    Le nom de l’espace joue un rôle primordial dans sa perception par les collaborateurs. Si le terme utilisé ne reflète pas clairement l’objectif du lieu, cela peut entraîner confusion et utilisation incorrecte. Par exemple, des termes comme « salle de détente » ou « salle de pause » peuvent être associés à des lieux de convivialité ou de distraction.

    En revanche, des termes comme « Espace de récupération » ou « Energy Room » signalent immédiatement le bénéfice recherché : un espace conçu pour se recharger et se ressourcer.

    Il est donc essentiel de choisir un nom qui évoque les bénéfices de l’apaisement. A savoir la récupération, le ressourcement, la régénération, qui se traduit par un gain de performance.

  • Comment aménager une salle de repos dans votre entreprise ?

    Le mobilier doit favoriser le véritable confort tout en respectant l’espace.

    Des sièges véritablement ergonomiques, des hamacs à la rigueur ou des coussins de relaxation vraiment bien choisi sont des choix judicieux qui ne s’improvisent pas. L’idée est de créer une atmosphère apaisante, où chaque collaborateur se sent libre de se détendre sans être dérangé.

  • L’éclairage joue-t-il un rôle dans l’efficacité d’un espace de repos ?

    Absolument. L’éclairage influence directement l’atmosphère d’un espace de repos. Une lumière trop vive peut être stimulante, alors qu’une lumière trop faible peut devenir inconfortable.

    Le juste équilibre entre lumière naturelle et artificielle permet de créer un environnement propice à la récupération.

    Un éclairage modulable, avec des zones tamisées pour la détente et plus claires pour la réactivation mentale, peut grandement améliorer l’expérience de relaxation.

  • Comment gérer l’intimité dans un espace de repos commun ?

    L’intimité dans un espace de repos est essentielle pour la détente. Il est important de penser à la disposition du mobilier de manière à ce que les collaborateurs se sentent protégés des regards et des bruits extérieurs. Utiliser des paravents ou des cloisons mobiles peut aider à délimiter l’espace tout en créant un climat de calme.

  • Faut-il intégrer des éléments ludiques comme le babyfoot dans l’espace de repos ?

    L’idée d’introduire des éléments ludiques dans l’espace de repos dépend de l’objectif de cet espace. Si le but est de favoriser la récupération et la détente, il est préférable de réserver des éléments comme le babyfoot ou les jeux vidéo à un autre espace de convivialité.

    L’espace de repos doit rester calme et serein pour permettre aux collaborateurs de se ressourcer pleinement. Mieux vaut éviter de mélanger des éléments de distraction et des zones de relaxation, car cela peut perturber la qualité du repos.

  • Quelle est la durée idéale pour une pause dans un espace de repos ?

    Une pause efficace, visant à se ressourcer et à retrouver sa concentration, ne doit pas dépasser 20 minutes.

    L’anglicisme “Power Nap” illustre bien ce concept : il ne s’agit pas forcément de dormir, mais plutôt de s’accorder un moment de déconnexion pour repartir plus alerte et performant. Un espace de repos bien conçu doit donc favoriser cette récupération rapide, sans distractions, afin d’optimiser l’énergie et le focus pour le reste de la journée.

Nathalie Jalenques

Nathalie Jalenques, est l’instigatrice de la culture « bien-être corporate » en France depuis plus de 18 ans. Toujours à la recherche de concepts innovants, d’outils plus performants qui favorisent les échanges et l’art de vivre en entreprise, elle milite pour la création de véritable espace détente et bien-être en entreprise. Elle a été la première à proposer : les 1er fauteuils pour apprendre à respirer, les coussins d’air pour inviter au lâcher-prise, les lunettes de stimulation visuelle et sonore pour rééquilibrer le corps et l’esprit…

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